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ABANTU ZAMBIA
a.s.b.l.
Newsletter n° 14
Annexe de Charles & Julie de Bergeyck
Septembre 2015
Récit d’une expérience inoubliable dans le bush Zambien
par Charles & Julie de Bergeyck
Ce mois passé à Malundu, village rural typique de Zambie en Afrique, 3. Création d’un jardin pota-
donne l’impression d’un moment passé en dehors du temps. ger et installation d’une
Un répit du rythme effréné de notre civilisation. Et pourtant, nous y pompe à eau
sommtes allés pour contribuer un peu au « développement » de leur 4. Installation de balan çoires
village. En famille, avec nos enfants, Aymar (15 ans), Gabor (14 ans) (projet dirigé par nos fils)
et Ulric (9 ans), et ce, grâce à l’association ABANTU ZAMBIA. 5. Finition du dispensaire
Cette extraordinaire association est présidée par Sybille du Parc qui
œuvre sans cesse depuis 20 ans dans une région de Zambie ayant 6. Projet MMM (Interviews
concrètement changé la vie de dizaines de milliers de zambiens par de mères)
la création d’écoles, de centres de santé, d’orphelinats, ou d’octroi A partir de la deuxième
de micro-crédits, bourses d’études, (voir www.abantuzambia.org) semaine, le travail concret de
où le gouvernement Zambien ne contribue pas. construction commence.
L’ayant vu et vécu de nos propres yeux, ces gens n’auraient Nos rôles se limitent à poser des questions, établir la liste des
jamais pu espérer avoir ces services élémentaires sans « l’aide au courses à faire, passer des journées entières à la capitale Lusaka
développement » pourvu par ABANTU ZAMBIA. pour revenir avec des tonnes de matériel (nous connaissons vite par
Dès le premier jour, nous nous sentons à l’aise et bizarrement en cœur les nombreux endroits à Lusaka où acheter les accessoires de
terrain connu grâce à l’accueil chaleureux de nos hôtes de Malundu : construction ainsi que les prix en vigueur), gérer le budget, mais
en particulier, Noria, Salia et Given. surtout aussi guider, diriger et motiver les troupes pour atteindre
Très rapidement, une étroite et confiante collaboration s’installe. les objectifs ambitieux établis dans un timing serré et moyens
Ne voulant perdre une minute de notre séjour dans leur village, ils limités. Aymar et Gabor découvrent les rudiments d’électricité car
nous mettent au travail. ce sont eux qui installent le panneau solaire et l’électricité dans
La première semaine est consacrée à de nombreuses réunions le dispensaire, déballent et construisent les différents accessoires
(un mode d’emploi à la IKEA est du chinois pour eux). Nous leur
de travail pour bien comprendre, définir, et hiérarchiser ce que apprenons à peindre. Vient enfin l’installation par Aymar, Gabor et
l’association de femmes (women’s club) désire et a besoin pour Ulric des 3 balançoires.
lancer sa coopérative agricole durablement. Ce temps
comprend aussi diverses visites pour rassembler un maximum L’humour, la gentillesse mais aussi la fermeté de Charles ont un
d’information (visite de formation d’une autre coopérative agricole, succès fou auprès des femmes du women’s club. On passe son
du conseiller régional, etc.). temps à rigoler en n’arrêtant pas de travailler.
Ensemble, nous dégageons 5 sous-projets : Car nos journées commencent tôt, dès le lever du soleil à 6h pour
1. Finition de la construction du bâtiment du moulin à grain, ainsi finir vers 21h. Heureusement que la charmante Erika est là pour
que l’achat de la machine s’occuper de nos repas et de notre « chez nous » installé dans la
maison du futur docteur (ou infirmier) du dispensaire. Car pour
2. Construction du bâtiment pour « l’élevage des poulets » et le préparer le repas sur un petit brasero, pomper & porter l’eau de la
bureau administratif pompe se trouvant à 500m, nettoyer le linge dans une mini-bassine,
ou s’assurer de la propreté de notre chez nous n’est pas une mince
affaire, surtout quand il fait noir complet dès 18h. Et bien sûr, tout
ça sans électricité.
Après 4 semaines, mission accomplie, les 6 projets sont en
place.
1. Le « grinding mill » est opérationnel. Le petit bâtiment est
terminé. Un opérateur a été
formé et engagé (à 2 euros de
salaire/jour). Ce moulin permet
à la population des environs de
moudre leur maïs en farine (base
de leur alimentation quotidienne).
Il s’agit du plus gros investissement
de ce projet (la machine coûtant
Collaboration efficace avec nos hôtes de Malundu : Salia, Given & Noria environ 3000 euros). Le moulin le
plus proche se trouve à 10kms.